mercredi 5 décembre 2007

Australie

Je reviens d'Australie.

Comme souvent dans les pays anglo-saxons, ce qui me frappe en Australie est leur optimisme à toute épreuve qui tranche considérablement avec le pessimisme voire le misérabilisme ambiant des français.

Ils viennent d'élire un nouveau premier ministre travailliste qui a appuyé pendant sa campagne sur l'éducation et sur les changements climatiques. C'est la première fois qu'un premier ministre d'un pays important est élu sur des thèmes écologistes et je trouve ca assez formidable.

L'Australie bénéficie du plein emploi et d'une économie florissante.

J'aimerais tenter ici un rapprochement entre les dernières déclarations de Jacques Attali sur l'état économique de le France et ce que j'ai vu en Australie.

Selon Jacques Attali, la France souffre d'un manque de compétitivité flagrant. Il ne précise pas exactement ce que cela veut dire, si c'est l'euro trop fort, une main d'oeuvre dont le coût serait trop élevée, des prélèvements obligatoires trop importantes ou si la France souffre d'un manque d'innovation.

Il s'inquiète également du fait que si l'on augmente le pouvoir d'achat, le risque est de faire exploser les déséquilibres commerciaux, les gains de pouvoir d'achat allant principalement vers des achats de produits étrangers.

L'Australie ne souffre pas apparemment de manque de compétitivité pour plusieurs raisons:

- sa monnaie n'est pas très forte et permet de maintenir les exportations
- son isolement géographique et la tendance très forte à la préférence d'achat national fait que les importations sont plus limitées qu'en France
- des marcés de niche et une population limitée permettent à l'Australie de maintenir une forte compétitivité avec des salaires mesurés et un immobilier mesuré également

Je ne porte évidemment aucun jugement de valeur, c'est simplement une constatation de différence avec la France. La seule chose dont on pourrait sûrement s'inspirer est cet optimiste formidable.

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