dimanche 23 décembre 2007

Métaphore simpliste

J'adore cette expression : le loup est un loup pour l'homme.

La droite aiguise les dents du loup et le rend performant, encore plus loup. La société qu'il crée en fait une meute de plus en plus aggressive et tant qu'il y a des moutons à dévorer, un planète à détruire, la meute est contente. Elle tue, elle pille, elle détruit et rend son petit monde puissant. C'est l'ultracapitalisme, l'ultrallibéralisme. A la naissance, on pense que tout le monde est loup est que tout le monde a donc les mêmes possibilités, mais le postulat est biaisé et faux et rien n'est fait pour corriger les conditions initiales inégales.

La gauche veut apaiser et pacifier le loup, le rendre moins loup. Mais forcément, isolée dans une meute de loups affamés et prêts à le dévorer, le loup pacifiste se fait manger. Une politique de gauche dans un monde ultralibérale est vouée à l'échec. Il faut d'abord pacifier la meute, en comprendre et en décrypter ses modes de fonctionnement, sans toutefois totalement l'intégrer pour passer à autre chose, de plus apaisé, de plus sobre, de plus à gauche. Et puis, on doit apaiser et pacifier un grand nombre de ses congénères de loup, sous peine de perdre la batille.

Dans cette longue quête, cette pacification de la meute peut vouloir aller trop vite et trop fort. En pacifiant au forceps, la meute n'est pas prête et sous des apparences de loups pacifiques, la meute est tapie. Le communisme est un bon exemple d'une rupture trop rapide qui n'était pas en rapport avec les consciences. La meute était encore trop animale.

Le seul chemin possible devra être long, patient mais aussi obstiné. Il devra naviguer, éviter les congénères aggressifs, mordre ceux qui l'aggressent. Le seul chemin possible est le dialogue, le lobbying, la communication.

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