jeudi 30 août 2007

Plaire et Démagogie

Comment plaire au peuple sans tomber dans la démagogie ?

Premièrement, avoir des idées, un chemin pour atteindre leur réalité, indépendamment des sondages et de l'opinion.
Deuxièmement, adapter le chemin pour atteindre ses idéaux sans quitter des yeux le but à atteindre et en se donnant des moyens de contrôle internes et externes de mesure des avancées.

Encore et toujours, il faut positionner son propre curseur, sans nécessairement être en phase directe avec l'opinion mais sans l'ignorer et en essayant de comprendre et saisir ce qui sépare nos idées de celles de l'opinion, puis progresser par étapes.

De manière plus importante, il est important d'une part de comprendre et de saisir que l'opinion publique n'est pas en phase avec nos propres idées, de ne pas en conclure qu'il faut nécessairement changer ses propres idées, mais surtout il faut essayer de comprendre pourquoi l'opinion publique pense différemment. C'est en comprenant et analysant le pourquoi que l'on peut lui tordre le cou, communiquer, expliquer, etc... Le processus, selon la taille du fossé peut être long et incertain. Dans tous les cas, il faut construire un morceau de pont, puis l'étayer solidement pour que la majorité qui se sente confortable avec le pont soit large, avant de finir le pont.

Si on veut proposer une société socialiste dans un monde ultra-libéral, il faut commencer par une société capitaliste et sociale, puis continuer avec une sociale-démocratie, etc... Le passage direct est incompatible avec la nature humaine, sauf dans certains cas où la souffrance de la majorité est trop insupportable, ce qui n'est pas le cas dans des pays comme la France.

jeudi 23 août 2007

Des positionnements toujours difficiles

De part la nature de ses engagements et de ses idées, la gauche a aujourd'hui beaucoup de mal a être entendue, beaucoup de mal à redonner de la profondeur à ses idées et à son discours, à se retrouver "en phase" avec la société.

D'une part, le travail de sape effecuté par les médias contrôlés par les grands groupes de presse ne font pas la part belle aux idées de gauche et aux idées progressistes. Le libéralisme, la pensée unique de l'accomplissement personnel via la performance individuelle est considéré comme le moyen principal pour atteindre le bonheur.

D'autre part, l'idée du rêve américain, qui fait injustement croire que, petit, à force de travail et de persévérance, on peut monter monter, fait incontestablement plus rêver qu'une proposition de société solidaire d'entraide et de vivre harmonieusement ensemble. Les phénomènes de starisation à outrance, d'ultra-médiatisation de certains pendant quelques semaines, d'audimat de la médiocrité, d'achat de temps libre de cerveau humain mênent inmanquablement les français à s'intéresser à des idées simples et immdiatement "bankables" qu'à des idées plus complexes avec des temps de réalisation plus longs.

Quelques exemples de positionnements difficiles:

- La laïcité. La laïcité a été attaquée par Nicolas Sarokozy qui a plus ou moins voulu intervenir dans les modes de fonctionnement des religions. Et cela a plu. Ceci est significatif de la perte de vitesse de la laïcité dans l'opinion publique. Pourquoi ? Tout d'abord parce que les premiers défenseurs de la laïcité en sont également les meilleurs ennemis. En effet, la laïcité prône la non-intervention de l'état dans les affaires religieuses et la séparation de l'Etat et de l'église. Dans les faits, ceci cache également le fait que la majorité des intellectuels de gauche ne sont pas religieux, ne croient pas et considèrent très souvent (à juste titre ou non) que la religion est l'opium du peuple. Comme ce positionnement n'est pas possible ouvertement, la laïcité est un positionnement intermédiaire, et donc difficile à défendre, la part de non croyants à gauche étant bien plus importante que la part des gens de droite, qui ont besoin d'avoir une autorité supérieure au dessus d'eux. Et pourtant, on assiste depuis quelques années à un retour en force de la religion. Difficultés économiques, manque de perspectives, rivalités entre religions, besoin d'être rassuré.

- Le sport. On est plus sportif à droite qu'à gauche. Le sport implique souvent la compétition, et l'effort prônés par la droite. La gauche a tendance à ne pas évoquer un vocabulaire pourtant populaire comme le dépassement de soi, la compétition extrême, la performance individuelle, la défaite de l'adversaire, toutes ces notions n'étant pas considérées comme noble. Ségolène Royal s'est d'ailleurs fait reprendre sur le sport pendant le débat présidentiel. Et pourtant, les français, aidés par les médias, sont de plus en plus friands de sport en particulier à la télévision. La gauche souvent veut exclure la compétition du sport, car la compétition, c'est le dopage et les jeux du cirque.. Encore un divorce avec la société.

mercredi 22 août 2007

Oui mais quoi donc...

Bon, dire qu'il faut un positionnement long-terme, qu'il faut le graduer et proposer des étapes pour y arriver, dire que parfois il faut momentanément s'éloigner du but pour mieux y revenir, que toutes les idées doivent s'exprimer pour alimenter l'opinion, que les actions proposées ne peuvent être trop éloignées de l'opinion générale, tout cela est très bien, mais ne répond pas à la question fondamentale : quel positionnement, quelles étapes, quelles actions.

Economiquement, la société utopique souhaitée par les gens de gauche est une société égalitaire, où la performance individuelle est au service du bien-être collectif, ou la solidarité est une des valeurs les plus importantes, où les petits ambitieux comprennent que le bonheur est ailleurs, où les compétences individuelles ne sont pas utilisées pour enfoncer l'autre, mais pour faire évoluer collectivement la société.

Cette société rêvée ne peut bien sûr pas être mise en place directement. L'homme est encore un loup pour l'homme. La droite lui affûte les dents et la gauche tente vainement de le rendre inoffensif. Si on positionne le curseur directement trop à gauche, les penchants naturels de l'homme dans le contexte historique l'emportent et ceci conduit inmanquablement à la catastrophe.

C'est bien sûr ce qui est arrivé à l'expérience communiste en Union-Soviétique. Les ambitions personnelles des uns et des autres, le besoin de pouvoir sur l'autre, l'animalité des hommes ont eu très rapidement raison des idéaux des fondateurs du pouvoir communiste qui s'est rapidement enfoncer dans la dictature la plus horrible (stalinisme). C'est encore une fois un problème de curseur beaucoup trop éloigné de l'opinion publique du moment. Dans mon exemple précédent, c'est un peu comme si on décrétait la mariage et l'adoption libres pour les homosexuels dans une société où on les brûle encore. Le décalage entre les consciences collectives du moment et les mesures proposées est beaucoup trop grand, pas assez graduel.

Et pourtant, l'homme n'est pas aussi animal qu'il y a quelques siècles, on a su ouvrir les yeux, la démocratie s'est répandue largement. Les consciences collectives évoluent tout de même petit à petit.

Aujourd'hui, c'est pour cela que les propositions très à gauche ne sont pas totalement écoutées et sont voués à l'échec (même s'ils arrivaient au pouvoir). On dit souvent : la gauche a cessé d'être à gauche, elle se renie, elle n'ose plus être à gauche. Certes, mais l'opinion publique n'est pas non plus prête à l'entendre car elle sait qu'une politique très à gauche dans le contexte libéral mondial actuel conduirant inmanquablement à la catastrophe, même s'il peut être totalement souhaitable intellectuellement.

Proposons donc une longue marche vers ce type de société plus égalitaire, en intégrant le fait que l'on n'y arrivera pas rapidement, que l'on devra manoeuvrer le bateau un peu à droite, un peu à gauche sans perdre le cap, en se fixant des objectifs, des étapes sur la longue route, en prenant le temps d'expliquer, de communiquer où on va, pourquoi on y va, comment on y va dans le monde entier.

- la société solidaire et fraternelle est le but ultime à atteindre et doit rester dans la tête de tous les décideurs.
- L'économie mondiale du monde réel impose de revenir vers le capitalisme pendant un certain temps, de l'accepter, de l'embrasser pour mieux le transcender. Ceci peut prendre du temps.
- Pour que la gauche renoue avec le capitalisme, il faut se réconcilier avec les entreprises qui ne sont pas l'ennemi
- Il faut se fixer des objectifs, les atteindre, puis donner, dès qu'une marge de manoeuvre est libérée, un petit coup de barre à gauche de redistribution des richesses pour une société plus solidaire.
- Parallèlement, il faut convaincre le monde qu'un autre modèle économique est possible, que le libéralisme n'est pas le moyen unique
- Il faut constamment puiser ses idées dans un vivier aussi large que possible (de la LCR au Modem) d'une part pour ne pas oublier le but ultime, mais également pour ne pas oublier ce que l'opinion publique est prête à accepter.

Tout ceci doit se faire dans un parti de gauche qui rassemble le plus de monde possible, de l'extrême gauche au centre.

Marre du pragmatisme

A force de demander du 'concret' aux politiques ('je veux que vous me disiez concrètement ce que vous allez faire pour m'aider'), on ne donne plus de perspectives, on réagit sur tel ou tel sujet mais on n'a plus de ligne directrice. Les médias en sont largement responsables. A force de simplifier les messages, de regarder les problèmes par le petit bout de la lorgnette, de faire interviewer les politiques par des 'vrais gens', de saucissonner les problèmes pour ne plus avoir à réfléchir, on en est arrivé là.

Il en résulte tout un nombre de mesures ou de propositions qui ne sont plus à lier avec une ligne claire, cohérente et explicable. Des mesures doivent découler d'une idéologie et ce n'est pas un ensemble de mesures qui crée l'idéologie.

Je pense qu'il faut rompre avec ce pragmatisme outrancier et renouer avec une ligne de parti clairement énoncée. Il faut donc créer le curseur et dire comment on le fera évoluer après avoir convaincu l'opinion publique (et ceci dans un contexte européen voire mondial).

Pas de positionnement

Si le PS a perdu les présidentielles de 95, 2002 et 2007, c'est principalement pas manque de positionnement voire par manque d'idéologie.

En 81, il y avait bien sûr un positionnement idéologique clair, fondé sur un certain anti-capitalisme et sur des valeurs "humanistes" de progrès comme la peine de mort.

La France a donc pris à ce moment-là une voie très à gauche alors que le monde anglo-saxon prenait un virage très à droite. Thatcher, Reagan prônaient la "Révolution conservatrice", la disparition de l'Etat dans la vie économique tout au long des années 80.

On connaît la suite: le modèle français n'a pas fonctionné, Delors a repris les rênes de l'économie et a conduit une politique de rigueur, pendant que les Etat-Unis et l'Angleterre se sont engoufrés dans un libéralisme économique, qui s'il a mis beaucoup de monde sur le côté de la route, a montré son efficacité. (et je dis bien "montré" car le rôle du lobbying de la communication pour convaincre le monde du bien-fondé de cette politique a joué un rôle primordial).

Il s'en est donc suivi pendant des années (les premières années de la gauche caviar) une politique d'accompagnement du capitalisme. On a composé, on a corrigé mais on s'est toujours positionné en suiveur et non en leader sans dire clairement quel type d'économie on souhaitait.

Parallèlement, le monde s'est persuagé, ou on l'a habilement persuadé, que le libéralisme, voire l'ultra-libéralisme était la seule solution envisageable économiquement. On a même pensé, au début des années 90, que l'histoire touchait à sa fin, que le modèle américain allait triompher partout et dans tous les domaines.

En termes de curseur, la gauche a donc souffert à la fois d'une absence de curseur (pas de positionnement idéologique), d'un éloignement progressif de l'opinion politique (habilement ammenée à penser que point de salut sans capitalisme) et donc d'un éloignement entre l'opinion publique et ses propres idéaux. Ces deux points n'ont pu que faire perdre la gauche aux élections majeures, aux élections nationales, celles où les questions économiques sont essentielles.

Il faut donc redéfinir une idéologie de gauche et se positionner par rapport au capitalisme, se réconcilier avec l'économie et avec les entreprises et dire comment on veut la faire évoluer dans le bon sens.

lundi 20 août 2007

Le Curseur

Je voudrais développer ici la notion de curseur d'idées dans un monde réel.

Prenons par exemple une question de société qui est également un sujet politique : l'homosexualité et les droits des homosexuels. (mais ceci s'applique quasiment à tous les sujets). Si on reprend l'évolution des idées dans le monde occidental depuis le Moyen Age, on peut faire une liste des idées sur la question de droite à gauche:

- L'homosexualité est un crime ; il faut punir de mort les homosexuels
- L'homosexualité est un crime ; il faut interdire l'homosexualité
- L'homosexualité est une déviance ; il faut soigner les homosexuels
- L'homosexualité n'est pas naturelle ; on doit compatir avec les homosexuels
- L'homosexualité est une pratique personnelle que l'on ne peut condamner, mais il ne faut pas l'encourager par la loi
- L'homosexualité est une forme de vie en couple ; il faut la reconnaître en distinguant les couples homosexuels et hétérosexuels ; le mariage ou l'adoption reste entre un homme et une femme
- Un couple peut être homosexuel ou hétérosexuel ; un couple homosexuel peut s'unir et bénéficier de certains avantages
- Un couple peut être homosexuel ou hétérosexuel ; un couple homosexuel peut se marier, comme tout couple
- Un couple homosexuel peut se marier, adopter des enfants et obtenir les mêmes droits que les autres couples
- Un couple est l'union de deux êtres, aucune mention du sexe ne peut être faite

La liste précédente représente un ensemble d'idées qui, en fonction de la période historique, de la géographie ou du modèle de société ont été proposées un jour ou l'autre. On peut positionner le curseur quelque part et considérer que dans un contexte précis la gauche a tendance a faire baisser le curseur et la droite à ne rien faire (conservatisme), voire à le faire reculer (réactionnaire).

Aujourd'hui, dans cet exemple précis, on peut considérer que le curseur moyen de l'opinion publique française est entre la cinquième et la septième ligne. La gauche a tendance à faire baisser le curseur, la droite ne pas le faire bouger.

Sur d'autres sujets, l'extrême gauche ou certains groupes de lobbying a tendance à faire bouger le curseur de deux ou trois lignes directement, l'extrême droite ou certains groupes ultra-religieux à faire bouger le curseur dans l'autre sens.

Le succès ou l'insuccès en politique est à mon avis conditionné par les postulats suivants:

- Il faut avoir un curseur à soi, le présenter et le défendre. (C'est ce qu'a fait François Mitterrand en 81 avec la peine de mort)
- Ce curseur n'est pas nécessairement strictement identique avec l'opinion, mais il ne peut pas en être trop éloigné
- Les actions à proposer pour mettre en phase le curseur de ses idées et le curseur de l'opinion publique doit être graduel et doit procéder par étapes. Un "saut" trop important n'est pas accepté dans l'opinion par la majorité et conduit à l'échec électoral.
- Il est normal dans un parti politique que tous les courants ne positionnent pas le curseur au même endroit. Chaque positionnement doit être considéré comme un enrichissement et ne peut être condamné tant qu'il correspond à une position de progrès pour la gauche par rapport à l'opinion publique. C'est dans l'action graduelle que des idées plus radicales peuvent devenir plus "normales". Ce processus peut être lent. Dans tous les cas, il n'est pas nécessaire de pratiquer l'ostracisme de certaines idées considérées comme trop radicales, mais la règle du jeu doit être simple : tant que ces idées ne peuvent être admise par la majorité ou une forte minorité, elle ne seront pas mises en place et serviront de vivier pour le lobbying et pour faire évoluer les mentalités. Elles peuvent totalement cohabiter dans un même parti.
- Les sauts de curseur brutaux mènent la plupart du temps à l'échec (Communisme) ou à des périodes de transition difficiles (Révolution française). Ces échecs sont principalement dû au fait que l'homme n'est pas prêts pour ces changements.

Pourquoi la déconfiture

Dans la défaite cuisante de la gauche en 2007, il y a à mon sens plusieurs raisons fondamentales:

- La gauche avait un projet de société en 1981 qu'elle n'a jamais retrouvé depuis. La victoire de 81 avait été fondée sur une approche fondamentalement anti-capitaliste. Depuis que cette voie s'est soldée par un échec, rien d'autre que de l'adaptation au capitalisme sans réellement de projet de société n'a été proposé. Sur le plan économique, à part corriger et contrôler le capitalisme, la gauche l'a accompagné, sans l'embrasser totalement, sans réellement tracer une autre voie. De plus, il existe un divorce constant entre les entreprises et la gauche, les uns se méfiant des autres et inversement. Les victoires de la gauche passent par d'une part un projet économique incluant complètement le monde de l'entreprise sans les culpabiliser constamment et en réconciliant entreprises et gouvernement de progrès, un positionnement par rapport au capitalisme et une vraie politique économique. On a bien vu dans toute la campagne de Ségolène Royal qu'elle n'avait absolument rien à dire sur ce sujet.

- La gauche continue d'avoir un problème de fond avec l'ordre, la nation, les attributs de la République, tout ce que la gauche, pour des raisons compréhensibles rejette mais dont la majorité de la population a besoin. C'est ce qu'on pourrait appeler la "sacralité de l'état", qui se repose sur un état très fort avec des symboles forts et fédérateurs. La gauche pense que l'homme doit savoir s'en passer pour aller rechercher au plus profond de lui-même les vraies solutions. Or, dans les faits ce n'est pas le cas. Plusieurs parallèles peuvent être faits sur ce point: la laïcité et le sport. La majorité des militants de gauche est profondément laïque et souvent anti-religieuse (pour des raisons que l'on peut comprendre et approuver). Or la majorité des français a besoin de sacré, de religieux, d'où le divorce. La gauche et ses militants ou intellectuels méprise la compétition sportive ; ce n'est pas noble de vouloir la défaite d'un partenaire, mais la majorité des français en a besoin. La gauche méprise les attributs de la République, le protocole, mais les français en ont besoin. Il existe de très nombreux exemples de ce type.

vendredi 17 août 2007

First Encounter

Premier contact:

C'est un mail de la fédération de Paris (j'habite Paris) et de son secrétaire fédéral. C'est la première fois que je reçois un mail avec 'amitiés socialistes' en formule de politesse. On insiste bien dans le mail sur le fait que si j'ai payé 20 euros, ce n'est vraiment pas beaucoup... Message reçu.


Deuxième contact:

Deuxième mail, j'ai été affecté à une "section", c'est parti, je rentre dans le vocabulaire militant. On m'explique que si je le souhaite, je peux changer de section selon les thèmes et les sujets. Fédération, Section, un savant mélange communautaire et militaire. Un peu comme le discours de Ségolène Royal : encadrement militaire dans une France plus juste.

L'inscription

Bon, pour l'inscription, pas de problèmes, on va sur le site du PS, on rentre son numéro de carte bleue, son adresse, son âge (pourquoi son âge ?), puis on reçoit une petite facturette électronique qui dit que l'on est inscrit : 20 euros pour l'année. Il paraît que l'inscription à 20 euros a considérablement fait augmenter les rangs du PS et que ces nouveaux adhérents ont grandement participé à l'élection interne de Ségolène Royal.

Un mot sur le site du PS:

- La forme : il n'est pas hyper sexy, mais il y a des efforts que l'on sent un peu forcés. Avec tous les bobos high tech qui doivent être au PS, il doit tout de même y avoir quelques ressources pour le maintenir.

- Le fond : très institutionnel. Des militants le disent d'ailleurs sur le site, mais les clivages, les initiatives des uns et des autres ne sont pas relayés sur le site. Il en résulte alors une communication "top-down" comme on dit, qui fait la part plus que belle à François Hollande et peu aux autres.

Le site consiste alors à reproduire les discours de François Hollande et à critiquer tout ce que fait le gouvernement. Un appel à la rénovation est lancé. Il semble un peu forcé par l'environnement actuel. François Hollande dit être un sisyphe heureux, on verra ce qui ressort de cet appel.

New in Politics

Ca y est, j'ai franchi le pas, je suis passé de l'observateur (30 ans d'observation, j'ai 36 ans) à l'acteur. Après des années à observer la vie politique et particulièrement à gauche, j'ai voulu me lancer, participer, ne pas râler sans rien faire. Pas d'ambition particulière, quelques idées peut-être très banales ou sans intérêt, on verra bien.

Je me suis donc inscrit au PS.

Entre autre, j'aimerais voir de l'intérieur comment ça se passe. J'aurai le temps de développer ce que je peux apporter et comment je peux le faire, mais d'abord, j'ai besoin de voir, de comprendre et de m'imprégner un peu de ce parti, en essayent bien sûr de ne pas y perdre mon latin.